mardi 3 avril 2012

"Flesh Gordon" ou le pourquoi du comment des nanars sans faux sang des 70s

NOTE : le texte qui suit a été à la base écrit pour le feu webzine Cryptic Madness. Il a subit quelques minimes modifications (surtout des petites corrections orthographiques/grammaticales) avant d'être publié ici.


Voilà pour mon dépucelage de zone Z, je vais vous parler d'un nanar de 1974 dont le sujet principal est... un rayon laser qui excite la libido des gens qui commencent alors à faire des partouzes un peu partout ! Genre dans les banques, dans un avion, dans une navette spatiale en forme de bite. Bref et pour sauver le monde de ce SEX RAY, de la débauche et rétablir l'ordre moral, un seul homme :

FLESH GORDON !!!!!

Alors déjà ils se sont pas fait chier pour le nom, la preuve en image (j'ai tellement trippé sur ce film que j'ai fait un max d'imprim' écrans, et puis comme ça, ça fait genre j'ai écrit un texte supra long, alors qu'en fait non, c'est comme dans les livres pour enfants, c'est les images qui prendront toute la place). Bref je disais ils se sont pas fait chier pour le nom :


et...



Je ne connaissais pas Flash Gordon (http://fr.wikipedia.org/wiki/Flash_Gordon : c'est lui). C’est donc une parodie dudit monsieur. Mais ils auraient pu avoir plus d’imagination, genre comme ils ont eu pour le nom des planètes (je vous raconterai plus tard).

Bref, il paraît qu’il a failli être classé X, mais certaines scènes ont été coupées et est donc théoriquement interdit au moins de 17 ans. Interdit au moins de 17 ans pour deux scènes et demi de partouze, du nichon et des poils pubiens, faudra m’expliquer.

L’histoire commence donc par un journaliste qui fait son bulletin d’info à la radio : déjà bravo à la traduction. Vraiment. Ils ont carrément transposé le truc en France. A moins qu’il n’y ait un premier ministre aux Etats-Unis ainsi qu’une ville répondant au nom de Meudon, mais sinon…
Ensuite après une première scène où des gens se jettent sur un pauvre vendeur de journaux après s’être pris un coup de Sex Ray dans la tronche, nous assistons à la réunion d’urgence de scientifique sûrement la plus intellectuelle du siècle où on y apprend entre autres que le fils du Professeur Gordon, éminent scientifique (vous aurez compris il s’agit de FLESH… le fils hein pas le scientifique), revient du championnat du monde de hockey sur glace s’étant déroulé au… Tibet. Ouais rien que ça.

Le papa de notre bien-aimé super-héro (même si on ne l’a pas encore vu).
(je vous avais prévenu qu’il y aurait pleins d’images)

Ensuite… ENFIN ! Enfin nous découvrons le visage de bogoss’ de Flesh ! Une photo ? Non quand même pas déjà ! Si ? Bon d’accord.

 
Bogoss’ et intelligent ! Enfin presque.

Après un générique de trois plombes avec une musique ultra pompeuse (de manière générale c’est sûrement la musique de film la plus horrible que j’ai jamais entendue) et une petite scène de drague entre Flesh et l’hôtesse de l’air, l’avion se prend une décharge de Sex Ray et, comme vous vous en doutez une partouze commence. Seul Flesh semble être immunisé (c’te fake).
Et là, le dialoguiste s’éclate (bon ça avait déjà commencé avant) : « Capitaine j’ai la bite comme un manche à balais ». Et oui… le capitaine et son copilote lâchent le tableau de bord et se joignent à la petite sauterie improvisée.
Bon je vous passe le saut en parachute de Gordon et sa nouvelle gonzesse (l’hôtesse de l’air), laissant les partouzeurs s’exploser on sait pas trop où, parce que ce qui compte maintenant c’est leur rencontre avec…

LE PROFESSEUR EJACULE !!!
(Flexi Jerkoff en VO)

Après leur avoir expliqué en détail sa nouvelle invention (devinez ce que c’est), tout en leur disant qu’il ne leur dira rien dessus, Flesh et le Professeur se reconnaissent. Ouf on est sauvé, les dialogues commençaient à donner envie de s’exploser le crâne contre un mur tellement ils sont débiles. Le Pr. Ejacule les invite donc chez lui à découvrir sa superbe invention et à l’utiliser pour sauver le monde, tout en pelotant tout naturellement l’hôtesse de l’air (qui s’appelle Darlene Dietrich au passage, encore une référence superbement et subtilement reprise).


 
Nous allons sauver le monde !!!

Comment vont-ils arriver à cette planète lointaine vous me direz ? Bah fastoche, avec ça :


 
J’aime beaucoup les goûts design de M. Ejacule, faudrait le proposer comme nouveau designer chez Ikea…

Pis ils en profitent pour un peu de pub.

 
A coup sûr le cousin du réalisateur bosse chez Volkswagen.

Après un voyage peu confortablement installés (ils sont debout), des dialogues de fous (« Oh la Lune ! » ; « Mais non c’est la Terre ! ») et une partie de baise (re-phrase kvlt : Flesh et Ejacule se rhabillent, Darlène reste à poil. Avant de sortir de la navète Ejacule va fouiller quelque part et ressort une robe. La donnant à Darlène : « C’est la robe de mariage de ma mère, elle l’a très peu porté ». Oui oui il avait la robe de mariage de sa mère dans sa navète spatiale en forme de bite) nos héros arrivent, sur la planète… Oh et puis puisqu’on y est, autant laisser un autochtone le dire :
« Excusez-moi votre Protubérance, mais un vaisseau étranger arrive sur la planète Porno. »

Je vous l’avais dit qu’ils avaient eu de l’imagination pour le nom des planètes (comment ça non ?).
Bref, après un atterrissage en catastrophe, nos héros fuient les autochtones (vous voyez un peu le genre spartiate, musclé, viril avec l’armure qui va avec ? Ouais bah eux c’est pareil en ridicule et avec un pistolet laser en plus de l’épée. La classe absolue quoi.), et se retrouvent dans une grotte dans laquelle ils sont « attaqués » (en fait ils se mettent juste à hurler) par une sorte de bestiole bizarre avec un œil (effets spéciaux super classes garantis ou remboursés, évidemment). Ils finissent par être sauvé par les spartiates, enfin par les habitants de la planète Porno qu’ils fuyaient et amené à l’antre (effets spéciaux super classes garantis ou remboursés bis) du machiavélique chef de la planète Porno : l’empereur Wang.

 
COUCOUUUUUUU !!!

Bon je passe vite (faudrait quand même pas vous gâcher toute la surprise de ce superbe film). Ils arrivent donc escortés par les gardes devant l’Empereur Wang (passant accessoirement devant une orgie). Wang… Une gueule de chinois en costume traditionnel du XIXe siècle vous voyez ? Bon bin c’est la même chose avec une tronche d’allumé défoncé au crack en prime.
Donc :
Wang envoie Ejacule bosser dans son laboratoire.
Il veut Darlène comme fiancé, forcément Flesh s’y oppose. Wang veut donc faire émasculer Flesh. A ce moment là arrive la Reine des ténèbres et Gardienne des tétons sacrés (avec un nom comme ça elle pourrait jouer dans un groupe de War Metal), qui s’y oppose. Si Flesh réussit à passer l’Epreuve, il sera sienne. L’Epreuve ? Affronter trois rousses (à moitié à poil, est-ce nécessaire de le préciser ?) avec des ongles en carton qui essayent de le foutre lui aussi à poil (tout un programme). Bref Flesh leur pète la gueule et il disparaît avec Amora (celle du groupe de War Metal) dans un magnifique nuage de fumée.

 
« Salope pourquoi tu m’as pas laissé l’émasculer ça aurait été drôle ! »

Pendant ce temps Ejacule arrive à s’enfuir. Amora et Flesh sont en train de copuler dans un vaisseau-cygne quand Ejacule les atomise avec le rayon laser d’un vaisseau local qu’il a piqué. Comment savait-il qu’ils étaient là ? Faudra poser la question au scénariste.

Bref vient ici LA réplique KVLT du film.
Professeur Ejacule parlant d’Amora qui grâce à ses pouvoirs magiques a réussi à leur transmettre les Tétons de la puissance même si elle est morte : « Oh c’était une noble femme Flesh… »
Flesh Gordon : « Elle avait des couilles ! »
Prof. E. : « C’était un brave scout. »

Et oui mesdames et messieurs vous n’avez pas rêvé, ils l’ont fait !!!

Bref, ensuite Flesh et Ejacule trouvent de magnifiques costumes, vont sauver Darlène d’amazones matrones lesbiennes (en gros), Flesh se bat avec un insecte en métal, il est presque battu quand une sorte de Robin des bois un peu gay tue la bestiole d’une flèche dans le dos, on apprend alors que c’est Pédalo, l’héritier légitime du trône de Porno. Nos héros préférés vont donc l’aider à dégommer Wang pour de bon. Pour se faire ils vont successivement créer une sorte de laser ultra puissant, se faire trahir par un espion de Wang, « combattre » des robots avec des phallus en vrilles, finir dans des chiottes géantes, « combattre » un monstre en pate à modeler, qui fini par se casser la gueule, écrabouillant Wang au passage avant de tout faire exploser. Tout le monde est heureux, Ejacule, Flesh et Darlène peuvent rentrer sur Terre avec la super navette-bite. Fin.

Z’avez rien suivis ? Quelques images explicatives (ATTENTION RISQUE DE SPOIL) :

 
C’est moi la chef ici ! Alors tu vas tapiner pour moi ou je te fourre mon crocher où j’pense !

 
-C’est quoi ce bruit horrible ?
-Putain y’a Peste Noire en concert ! Trop evil !


 
NIHAAAAAAAAAA !!! (ou quelque chose comme ça)

 
Les mecs j’ai la queue qui part en vrille !


 
Bon ils me cassent les couilles ces terriens, sont où que je les bouffe et qu’on en finisse. C’est pas tout, j’ai envie de chier moi.


Chef-d’œuvre cinématographique, Flesh Gordon m’a marqué à vie. OK ça manque de zombies, de nazis et de sang, mais c’est déjà du lourd dans le genre.

Et vous savez quoi ?
Il existe Le Retour de Flesh Gordon !
Promis je vous le chronique bientôt.

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