Petite publicité : le site internet de Chaos Echoes, groupe formé par Kalevi et Ilmar après le split de Bloody Sign, a été mis en ligne. En attendant le premier CD six titres intitulés Tone of things to come à venir au mois de septembre, vous pouvez déjà y écouter différents titres.
Site : www.http://chaosechoes.org/
Facebook : https://www.facebook.com/chaosechoes
En attendant la sortie de ce premier enregistrement, voici la chronique que j'avais publié sur Cryptic Madness du dernier album de Bloody Sign, le bien nommé Chaos Echoes...
Trois ans après un Explosion
of Elements déjà très remarqué, les trois âmes du signe sanglant nous
revient avec une nouvelle offrande de Dark/Death Metal de très, très, très
haute volée, composée de douze hymnes, dont une intro, une outro et trois
interludes qui entrecoupent des titres métalliques à la composition très bien
ficelée, le tout pour quarante-six minutes d'un voyage au plus profond du
Chaos.
Première remarque : l'artwork. Il
est tout simplement sublime. La pochette est très chaotique, tandis que le
livret est plus sobre mais tout aussi original et propose l'ensemble des
paroles. Déjà, avant même d'avoir lancé le skeud, on se retrouve avec un bien
bel objet...
...Mais se limiter à celui-ci
serait une erreur. Une grande erreur même. Car dès l'intro la bande son des
abysses nous envahit. La production est énorme : claire, puissante, organique,
d'une très bonne qualité. On entend pas trop mal la basse (enfin ça dépend des
passages, sur certains elle ressort carrément bien, sur d'autre -les plus brutaux
forcément- elle est plus noyée par les guitares). Pour la plupart ça ne posera
pas de problème, mais vous savez comme je suis chiant avec la basse...
Et énormes, les titres le sont
tout autant. La plupart du temps la rapidité, et même la brutalité, prédominent.
Après l'intro, le groupe démarre sévèrement avec « Chord Temple »
suivit de « Down to Hell » et bien que ces des titres se permettent
quelques ralentissements et ne soient pas du pur Brutal Death (ce que de toute
façon Bloody Sign ne fait pas), le rythme est très soutenu. Cependant le
trio nous propose des mid/down-tempo pesants et malsains (« Tongues of
Shadows », « The Call »), assombrissant encore plus l'ambiance
de ce Chaos Echoes. Car en effet « sombre » est l'adjectif
parfait pour décrire cet album. Les titres résonnent comme les échos des
explosions du Chaos, seul dans les ténèbres,
Ici les riffs sont meilleurs les uns que les autres, et sont surtout
très personnels. Aucun de ces riffs n'est headbanguant. Ce n'est d'ailleurs pas
le propos ici. Ils sont complexes et « barrés ». Il y a une pesanteur
et une lourdeur continuelles tout au long de l'album. Kalevi m'avait surpris en
qualifiant un passage d'un groupe que je ne citerai pas ici de « trop
joyeux ». Plus j'écoute Chaos Echoes, plus je comprends que pour le
trio le Death Metal doit vraiment être TRES TRES sombre.
Le chant est criard, à mille
lieux des growls que l'on pourrait attendre de la part d'un groupe de Death
non-old school. Mais attention, Bloody Sign continue dans l'originalité.
Ici point de Martin van Drunen (Asphyx et tout le tralala) ou de Chuck
Schuldiner (Death) like. Et ce n'est pas non plus, loin de là, un chant
Black.
Les paroles, toutes écrites en
anglais, ont un côté quasi-religieux, cosmique, d'appel au divin, au surpassement,
celles « For the Unknown » ou de « Primordial Sound »
pouvant faire penser à l'übermensch de Nietzsche. C'est d'ailleurs sur ces deux
titres que deux citations (toutes deux de Giacinto Scelsi, poète et compositeur
que je ne connaissais pas) sont ajoutées
aux paroles. Elles sont alors non hurlées mais parlées, rajoutant aux ambiances
malsaines de la musique. Le groupe se permet aussi un passage avec des choeurs
-très réussis- sur « Tongues of Shadows ».
La France tient là un groupe de
Metal Extrême qui, quinze ans après sa création, mérite une reconnaissance de
la part de tous. La tournée qu'ils ont effectué en Amérique du Sud il y a
quelques années prouve bien que de nombreuses portes leurs sont ouvertes et que
ce Chaos Echoes risque d'en ouvrir bien d'autres tant la qualité est au
rendez-vous...
« TO HELL WITH THE RULES
I AM GOING TO THE UNKNOWN »
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