mercredi 1 août 2012

Anorexia Nervosa - "Disturbed" (bootleg A LA CON)


Note : Première version de cette chronique déjà postée sur feu Cryptic Madness.




Anorexia Nervosa est un groupe à part à mes yeux. C’est avec eux que j’ai découvert le Black Metal, et, partant, le monde du Metal extrême. En effet, c’est au début du printemps 2005, alors âgé de treize ans et demi et quelque peu lassé de, entre autres, Rammstein, Slipknot ou Children of Bodom, qu’une amie me fait écouter Redemption Process. « The Shining » et « Antiferno » passent et vient « Sister September ». Et là c’est la claque. Intro au violon, riffs directs et puissants, chant énorme, refrain entêtant… Bref tout est là. J’abonne vite mes vieux disques, et après avoir écouté exclusivement ou presque ce nouveau bijou musical, me voilà à la découverte de nouveaux groupes et à l’acquisition progressive des précédents disques du groupe (avec une certaine réserve et un grand étonnement à la première écoute d’Exile, comme la plupart des personnes ayant découvert Anorexia Nervosa après la sortie de l’EP Sodomizing the Archedangel je suppose).

Quelques temps passent et ô! bonheur que vois-je ? Mon nouveau « groupe préféré » sort un nouvel enregistrement, le fameux The September EP, et, comble du bonheur… Anorexia Nervosa joue en concert à Strasbourg !! J’achète ma place le plus vite possible, attendant avec impatience le 13 octobre 2005… Et là, LA déception. Après Lost Soul et Rotting Christ aka. pour moi « wha c’est vraiment super ce groupe ! » (finalement, sept ans plus tard, je ne me suis jamais penché –à tord sûrement- sur la discographie des Grecs), Anorexia Nervosa arrive sur scène… sous les huées et les insultes. Quelques bras droits tendus, un coup de pied dans la gueule de Hreidmarr à un type le cherchant et quatre ou cinq titres plus tard et le groupe arrête. Mon premier concert de Metal extrême, mon groupe favori… Comprenant plus ou moins que c’est en grande partie les fans de Vader qui ont pourri « mon » concert, je décrète que ce groupe est de la grosse merde sans jamais en avoir écouté la moindre note pendant longtemps.

Je me réconforte en me disant que je les reverrai dans de meilleures conditions plus tard. Et, à nouveau, désillusion : un peu plus de deux mois plus tard Hreidmarr quitte le groupe, qui se met alors en veille. Quelques nouvelles très épisodiques sont publiées sur le net, mais rien de concret ne se réalise. Hreidmarr reprend The CNK avec Heinrich von B., ils sortent un album, Xort est mentionné comme producteur de quelques albums, mais c’est tout.

Alors imaginez ma joie quand j’apprends la sortie d’une compilation du groupe ! Premier pas vers une reformation ? Prémices d’un nouvel album ?

Et bien non… ce Disturbed avait pour moi plus le goût amer d’un album de fin de contrat discographique sorti pour des raisons juridico-budgétaires qu’un réel cadeau aux fans. Il n’y a qu’à regarder le tracklisting pour le comprendre… Du moins, ça c'était avant qu’un collègue de Cryptic Madness, lorsque j’ai posté pour la première fois cette chronique sur ledit site, ne m’apprenne que c’est un FOUTU BOOTLEG À LA CON ! La honte pour moi, et surtout ma première chronique n’avait plus beaucoup d’intérêt (je m’y consacrais à gueuler sur le groupe et Listenable Records). Mais bon, puisque j’y suis et sous la pression des groupies…

Même en étant optimiste avant d’entamer l’écoute du disque, en se disant « au moins il y a une intro inédite », « c’est peut-être des versions inédites » (l’intérêt d’un bootleg quoi), le désarroi se fait vite sentir, parce qu'en fait, l’introduction, ce n’est que le passage au synthé au milieu du titre « Tragedia Dekadencia », remixé/remasterisé, comme le reste des titres.

Et oui m’sieurs-dames, à part la production (enfin le mec qui a « sorti » ça à un légèrement uniformisé le son), rien de nouveau ici ! Pas un inédit, pas un titre live enregistré sur leur dernière tournée dont je vous parlais juste avant (le Blitzkrieg 3), pas un titre composé après Redemption Process ou après le départ de Hreidmarr pour un prochain album, rien, nix, queudal, nada.

Comble du comble : il n’y a aucun titre de New Obscurantis Order ! Après l’intro, trois titres de DrudenhauS, trois de Redemption Process, deux reprises issues du September EP (il(s) aurai(en)t d’ailleurs mieux du choisir leur excellente cover de « La Chouanne » de Forbidden Site, plutôt que leur plutôt ratée de Darkthrone…), et… c’est tout !

Qu’on sorte un bootleg avec des titres enregistrés en live ou parce qu’on a réussi à obtenir par un moyen ou un autre des versions rares, inédites, même si le son n’est pas terrible et que c’est pas super pro, c’est pas grave, ça a un intérêt (pour le fan du moins). Mais là… Il n’y a RIEN. Vraiment, intérêt ZÉRO !

Bref, vous l’aurez compris, Disturbed est un bootleg qui ne sert à rien, avec une pochette supra moche en prime (ils avaient dû beaucoup boire et prendre une certaine quantité de produits illicites avant de faire les photos promo pour New Obscurantis Order c’est pas possible sinon)…

…En plus le(s) bootlegueur(s) (aucune idée si ça se dit vraiment, tant pis) m’ont fait un faux espoir. ENFOIRÉS !!!

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